Tourisme et randonnées autour de La Bastide-Puylaurent |
Nous arrivons dans l'après midi les uns en voiture les autres par le train "le Cévenol". Le temps est au beau et les retrouvailles toujours aussi sympathiques. Nous nous installons à la Maison d'hôtes "L'Etoile", un ancien hôtel de Tourisme des années 30 sur les bords de l'Allier, rivière qui sépare l'Ardèche et la Lozère. Nos organisateurs ne nous donnent pas de temps libre et nous emmènent en promenade dans le village de La Bastide-Puylaurent et au lac du Béal qui est aménagé pour la pêche à la truite d'élevage. Leur production est également vendue péchée à l'épuisette. Notre chasseur-pêcheur Popeil, nous fait une démonstration sur l'appât des truites en leur lançant des fruits rouges trouvés sur place et ça marche...
Randonnée en boucle de 14km
départ vers l'Abbaye de "Notre Dame des Neiges" sur la commune de St Laurent les Bains en Ardèche en suivant le GR®72 (commun avec le GR®7). Fondée par les Trappistes Cisterciens en 1864. Visite des caves, méditation, mais
aussi dégustation d'un blanc sec et d'un blanc doux. Haut lieu de tourisme pour les Nîmois et les Alèsiens.
De son séjour à Notre-Dame des Neiges, Robert Louis Stevenson raconte: "A cette saison tardive, les pensionnaires y étaient peu nombreux. Pourtant, je n'étais pas seul dans la partie publique du monastère. Elle est située près de la porte d'entrée et comprend une petite salle à manger au rez-de-chaussée et, à l'étage, un couloir entier de cellules pareilles à la mienne." Notre approfondissement de la méditation se fera au cours d'une ballade de mise en appétit sur les crête du GR®7 à la recherche d'un endroit de pique-nique avec vue imprenable sur la Vallée de la Borne. Retour à La Bastide-Puylaurent par la Vallée de Serres et Rogleton où nous retrouvons le Chemin de Stevenson GR®70 qui longe l'Allier.
Tourisme sur le partage des eaux
Nous partons en direction du petit village de Puylaurent qui n'est plus maintenant qu'un hameau de la commune de La Bastide-Puylaurent mais où se trouve une
petite chapelle de toute beauté, ainsi qu'une vue imprenable sur le Goulet et le Mont Lozère. En chemin nous nous
arrêtons au dolmen du Thort. C'est le "Palet de Gargantua" ( Il nous a suivi de Bretagne en Lozère ? ou lui est resté en armor et a lancé son palet jusqu'ici
?) Le dolmen du Thort se trouve à 200m. du hameau en direction de Prévenchères sur les GR®72 et GR®700.
Visite du barrage de Puylaurent construit sur la rivière du Chassezac. Le barrage de Puylaurent est le plus grand barrage construit en France à la fin du XXème siècle. Sa construction a démarré en juin 1990 et s'est achevé en mai 1996 avec sa mise en eau. Le chantier a mobilisé 15 entreprises sous la maîtrise d'ouvrage du syndicat départemental d'équipement de l'Ardèche et de la direction technique d'EDF Ingénierie Hydraulique. 200 personnes pour 500.000 heures de travail. On traverse Prévenchères, sans un regard vers la boutique du chocolatier célèbre qui a déménagé depuis pour les Vans. Un détour est prévu au belvédère des gorges de Chassezac juste à côté du petit village d'Albespeyres. La vue est réellement imprenable sur le canyon, Pied de Borne et plus loin les Alpes.
Alors nous repartons en direction du village médiéval de La Garde Guérin. Il est prévu la visite du village fortifié et de la tour. Passage difficile jusqu'en haut mais très belle vue sur le Mont Lozère et le canyon du Chassezac. Dans le village, une rencontre entre deux connaisseurs de langue d'oc, un ancien du pays et Gigi. Ce vieux villageois était heureux de discuter en patois. L'Auberge de La Régordane, au centre du village, ne pourra nous accueillir, tout est complet !
Les chefs décident d'aller jusqu'à Villefort en suivant la Voie de St Gilles ou le chemin de la Régordane. Chemin des marchands arvernes et grecs. Celui des chevaliers, des pèlerins, des colporteurs. Des jongleurs et des troubadours. Route du vin, des épices, du simple sel comme de l'huile et des fromages. Mais aussi route "stratégique" de l'étain vers la Méditerranée. De la chevalerie franque en marche contre les sarrasin. Toujours pas de sieste.
On repart par la D.901 vers Altier, nous longeons la ville haute et la ville basse. On s'arrête au village du Bleymard pour admirer sa petite chapelle puis traversant Bagnols les Bains, on se dirige vers Mende. Une visite très rapide de la ville, sa cathédrale et ses vieilles maisons et ruelles étroites.
Ensuite par la N. 106 nous atteignons Rieutort de Randon et par la D. 1 Châteauneuf de Randon. Ville qui possède une statue de Dugesclin et devenu une des places fortes du Gévaudan, tomba, en 1361, au pouvoir des grandes compagnies, dont l'un des chefs, Séguin de Badifol, chevalier gascon, courait le pays à la tête de 3000 pillards. Vingt ans plus tard, en 1380, d'autres s'en emparèrent. Ces compagnies, moitié anglaises, moitié gasconnes, à la faveur des guerres entre la France et l'Angleterre, s'étaient cantonnées dans plusieurs places fortes de l'Auvergne et du Languedoc. " 0 honneur et chevalerie, tant perdras quand cestuy deffinera !"
Départ pour Luc où nous nous arrêtons à la fromagerie régionale de "Rissoan". Dans nos achats, le Bleu extra fin "Le petit Risso" et "Le Sourire Lozérien" tiennent une bonne place. A Langogne, nous admirons la Halle au blé construite par le prieuré Fleury en 1742. Quatorze piliers de pierre soutiennent la charpente en bois et la toiture en ardoise du Tournel. Sous ce couvert se tenait le marché aux grains et le prieuré retenait un droit de "cartalage" pour la mesure de ces grains. Nous visitons rapidement l'église romane avec sa façade gothique du XV' siècle.
Langogne vénère "Notre Dame de tout pouvoir" (et non la vierge noire). Visite de la filature des Calquières. différentes machines, datant du début de l'ère industrielle, permettaient en partant de laine brute, d'obtenir des bandes étroites, puis des fils non résistants et enfin de vrais fils grâce à une énorme machine remplaçant une centaine de fileuses et leur quenouille.
Ensuite retour à La Bastide-Puylaurent par le Cheylard l'Evêque. Chez Philippe on se sent à l’aise, on discute de tout en toute liberté et franchise, on profite du paysage et du calme, installé sous le grand tilleul du parc que longe la rivière, et le moment du départ arrivé, on se promet de revenir pour renouveler cette première expérience réussie.
Il travaille aussi d'arrache-pied sur ses sites-web pour promouvoir son concept et faire partager sa motivation pour une autre manière de vivre ensemble, de travailler et de développer cette aventure qu'il suit comme un chercheur d'or. "Je suis peut-être un business-man mais surtout pas un commerçant; l'argent viendra si l'idée est bonne et riche"...
Cure thermale à Saint Laurent les Bains en Ardèche
Pour se mettre en appétit, un petit circuit autour et au dessus du village de St Laurent. Visite de la vieille tour d'appel servant à l'époque médiévale à rester contact avec les autres villages
comme La Garde Guérin ou Loubaresse.
Descente au village et installation au resto pour reprendre des forces en vue de notre cure de l'après-midi. Les curistes sont en tenue, slip, robe de chambre, bonnet, serviette, pantoufles et en route pour 10 minutes de vaporarium, dans un brouillard mont-darien mais dans une température étouffante, ils résisteront tous. Ils ne savent pas ce qui les attend aux détours des couloirs.
L'étape suivante est un bain mais dans quel liquide (tout juste liquide). Un peu d'eau de source, je suppose, mélangé à beaucoup de kaolin (mélange naturel). Imaginé une piscine remplie de lait avec en plus beaucoup de crème épaisse, de densité énorme, à ne pas se tenir debout, en totale apesanteur. En plus ce liquide était très collant, malgré une douche et beaucoup d'huile de coude, j'ai conservé des traces blanches pendant trois jours. La dernière étape est plus agréable. Piscine avec eau de source. Emplacement personnel avec jet d'eau réglable permettant un massage des pieds à la tête et en se retournant devant ou derrière. Pendant ce séjour en cure, si notre corps a souffert, je peux vous dire que notre esprit a été en fête. Cette expérience n'était pas triste.
Autour de la grande table du gîte de L'Etoile, notre groupe s'est décidé pour une exploration de la Haute-Ardèche pour notre premier jour. Au matin, nous quittons La Bastide-Puylaurent pour Luc et Langogne en longeant l'Allier puis Pradelles en Haute-Loire. Nous nous arrêtons au lac d'Issarlès et repartons vers le Béage.
Après avoir traversé la forêt de Bonnefoy, nous arrivons au pied du Gerbier de Jonc et à coté des sources de la Loire. C'est sur le flanc ouest de ce dôme, de lave conique de 1551 mètres d'altitude, que se situent les sources de la Loire. On a pas le temps d'admirer le paysage, déjà la troupe est en marche vers le sommet, c'est en haut que le spectacle est superbe. Le temps de reprendre mon souffle et déjà toute la bande redescend. En bas les uns achôtent des confitures les autres du miel et le reste s'approche du monument des sources, ils sont attirés par une pub des vins de Sancerre irrigués par la Loire.
Après un essai de pique-nique au col du Mézenc, nous abandonnons. Le coin étant trop venté pour nos assiettes en papier et nos verres en plastique. Nous descendons sur la pente abritée et beaucoup plus bas, notre ami Bitas nous trouve une clairière entourée de conifères. Un déballage rituel est réalisé par tous, le matériel: les tables, les chaises, les victuailles, est apporté à pied d'oeuvre, sans oublier la "petite poire".
L'après-midi est consacré au Mézenc 1753 m. On grimpe aux sommets (il y en a deux). Avec les tables d'orientation nous n'étions pas perdu, l'horizon était quand même un peu bouché. Certains, dans les nuages, ont juré leurs grands dieux, d'avoir aperçu le Mont Blanc. Par contre la dune du Pilat n'était pas visible. Mais le mont Pilat 1432 m, situé entre la Vallée du Rhône et celle de la Loire, aurait pu l'être .
Nous repartons vers le gîte, avec un arrêt au viaduc de la Recoumène. Ce chef d'oeuvre a été construit à l'époque héroïque du début du chemin de fer par l'ingénieur séjourné. Plus de trace de voie, plus de trains, peut être par respect pour cette oeuvre on a conservé le pont ( Je crois plus à une raison économique). Toujours est-il qu'il a été récupéré par une association de sauteurs à l'élastique et devient ainsi un peu touristique.
Les sommets de la Lozère (2ème jour)
Nous partons en prenant la D.6 en direction de Masméjean. Nous traversons Chasseradès, Mirandol, l'Estampe, la montagne du Goulet et nous arrivons au petit village du Bleymard. Le ravitaillement en nourriture
est fait avec diligence, pendant que certains visiteront ce magnifique bourg qui est situé au pied du Mont Lozère. Le Bleymard comptait
434 habitants. Le village est à un croisement de deux routes d'humeur fort diverse; d'une part, la route de Mende à Villefort en suivant le Lot et l'Altier; d'autre part la D. 20 qui vient de Belvezet, escalade et redescend la croupe du Goulet
et à peine traversé le bourg, à l'assaut du Mont-Lozère, vers le Finiels et le Pont de Montvert. Par cette D. 20, nous montons à la station de ski du Bleymard
où se trouvent trois hôtels.
C'est l'heure du casse-croûte, nous avons, pendant notre restauration, une vue imprenable sur la Vallée et les montagnes des Cévennes. Sans sieste et sans repos, le groupe se dirige vers le col de Finiels. Sur ce circuit, la draille est bordée de pierres dressées, genre menhir.
Par temps de brouillard, ces pierres servaient de repère aux bergers lorsqu'ils redescendaient, en automne, de la montagne avec leur troupeau. Une partie seulement de notre groupe atteindra le sommet du Finiels 1699 m, par suite de plusieurs abandons en cours de route. Il est temps que nos efforts s'arrêtent. Les formes hardies de la chapelle du mont Lozère construite en 1967 par les scouts de France nous ont surpris. Cette forme de toiture a pour mission de laisser glisser la neige jusqu'au sol, sans risque d'accident.
Dans ces contrées, l'évolution de la végétation reflète pour une grande part l'histoire du pastoralisme et, inversement, de la présence de la forêt. Ainsi, les forêts de hêtres et de sapins qui peuplaient le Mt Lozère à l'époque gallo-romaine ont été détruites progressivement par les troupeaux. Mais depuis le début du XXe siècle, la lande, les pins et les bouleaux commencent à reconquérir les pâturages délaissés. l'ONF favorise aussi l'implantation de hêtres et de sapins. Les sangliers, cerfs et chevreuils ont colonisé ces forêts.
La Bastide Puylaurent (province du Gévaudan).
Au XVIIIe siècle, La Bastide Puylaurent n'était qu'un hameau de quelques maisons qui s'échelonnaient le long du Chemin de Régordane.
Chemin de Régordane (c'est l'expression par laquelle on le désigne dans les anciens documents; l'appellation impropre de Voie Régordane - pour faire "romain" - n'apparaît qu'au XXe siècle). Elle tient ce nom du pays de Régordane qu'elle traverse, tout comme le Chemin de Forez prend le sien des montagnes qui l'entourent. Ce pays, et même cette province -provincia de Regordana en 1323 dans un acte du château de Portes-, correspondrait approximativement au territoire qui s'étend entre les villes d'Alès , Chamborigaud, Génolhac, Villefort, La Garde-Guérin, Prévenchères, La Bastide, Luc, Langogne, Pradelles et Largentière. On y trouvait quelques auberges, un relais muletier fort actif aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans lequel voyageurs et pèlerins trouvaient refuge et dans lequel, pendant les grandes neiges, il leur arrivait de rester enfermés pendant plusieurs semaines. Ce n'est qu'en 1741 que fut bâtie une première église sur l'emplacement de laquelle, un siècle plus tard, on a édifié le bâtiment actuel.
Ici la ligne de chemin de fer venant de Mende, Allenc, Belvezet, Chasseradès rejoint celle de Paris à Marseille via Clermont-Ferrand, Nîmes avec le "Cévenol". Malheureusement pour elle, la ligne Nîmes-Clermont-Ferrand ne bénéficie guère de la mansuétude promotionnelle de la SNCF comme le TGV. Pourtant elle permet aux habitants de Nîmes et Montpellier, amateur de randonnée pacifique, d'effectuer en un aller-retour dans la journée de magnifiques virées jusqu'à 1 500 m d'altitude. On a le choix du départ (Montpellier): 6 h 57 (sauf le dimanche) ou 7 h 35 (tous les jours, avec changement à Nîmes). On a le choix de la destination; entre autres Génolhac, niché au flanc du Lozère, plus haut encore Villefort et son magnifique plan d'eau entouré des pentes escarpées des Gorges du Chassezac.
La Bastide-Puylaurent (La Bastide St-Laurent-les- Bains), à 1024 mètres d'altitude, à une coudée du triple partage des eaux des bassins de la Loire, du Rhône et de la Garonne, en la personne de l'Allier, du Chassezac et du Lot, qui naissent sur les hauts plateaux voisins. A plus de mille mètres d'altitude, c'est un bon séjour de vacances pour l'été et de sports de neige pour l'hiver.
La Trappe de Notre Dame des Neiges, à quelques kilomètres à l'est, attire beaucoup de visiteurs, les uns venant pour la paix de ce cloître cistercien, les autres pour le cadre enchanteur de ce vallon paisible. Les Trappistes se sont révélés d'excellents vinificateurs et beaucoup viennent se procurer ici des vins de qualité, récoltés dans les plaines du Gard et d'Ardèche. C'est à Notre Dame des Neiges qu'à séjourné Charles de Foucauld, ermite de Tamanrasset qui est entré à l'abbaye comme novice en 1890, avant de repartir pour le Sahara.
Robert Louis Stevenson fit
également halte à l'abbaye.
"D'une façon minutieuse, le jour est partagé entre diverses occupations. L'homme qui prend soin des lapins, par exemple, se précipite de son clapier à la chapelle, à la salle du chapitre ou au
réfectoire tout le long de la journée. A toute heure, il a un office à chanter, une tâche à remplir. Depuis deux heures lorsqu'il se làve dans l'obscurité, jusqu'à huit heures lorsqu'il retourne
recevoir le don consolant du sommeil, il reste debout absorbé par de multiples et changeantes besognes." Stevenson
Les eaux thermales de St Laurent les Bains, sont réputées depuis des siècles. On y allait prendre les eaux depuis le XVIII siècle, malgré la difficulté des chemins (GR®72 reliant le Mont Lozère au Col du Bez en passant par Villefort, Prévenchères, le Thort, La Bastide-Puylaurent et l'abbaye Notre Dame des Neiges). La station bénéficia un temps, au XIX' siècle, de la vogue des eaux thermales. La construction du chemin de fer Paris Nîmes et la proximité des gares de La Bastide-Puylaurent et de Langogne lui permettait d'accueillir des curistes des grandes villes du sud de la France comme Marseille, Nîmes, Montpellier, Clermont-Ferrand ou Lyon. Mais dans les années 1960, il fallut fermer, faute de clients. En 1987 "La chaîne thermale du soleil" remet en état l'ensemble de la station. A cette époque on pensait soigner principalement les maladies de la peau, du fait des propriétés sulfureuses de ces eaux. La récente pub de cette station ne fait état que de traitement des rhumatismes et des sciatiques.
Le Chassezac, née au Moure de la Gardille, se jette dans l'Ardèche après un cours de 80 Km; elle arrose les près de Belvezet, passe sous l'important viaduc de Mirandol et s'enfonce aussitôt de 25 à 30 mètres dans une étroite fente entre deux murailles de granit. Puis son lit s'élargit et il tombe en cascades sous le hameau du Mas, au sud de Chasseradès. Entre Puylaurent et L'Hermet, il resserre à nouveau ses rives et s'enfonce de 95 m de profondeur. Puis il coule, paisible, pendant 5 ou 6 Km entre de vertes prairies, sous les frênes et les peupliers. Après avoir longé la gare de Prévenchères, il s'étale en un lac superbe, le lac de Rachas, où un barrage le retient.
Puis l'indomptable rivière s'engage
dans son grand canyon, impossible à suivre après Albespeyre. Mais un belvédère des gorges de Chassezac est aménagé au bord de l'ancienne D.906 qui relie Alès à Langogne.
Par beau temps, le spectacle est vraiment grandiose: en amont, deux cascades; puis les eaux contournent un immense dû de granit, s'infiltrent dans un étroit goulot et s'enfoncent dans la "marmite du
diable": la roche descend à pic des deux cotés sur 300 m. Puis il coule, formant un Z, sur une fine piste qu'il s'est tracée dans la roche dure. Il est là entre deux donjons: celui de La Garde Guérin
et celui du Roure.
Le village médiéval de la Garde-Guérin
Cette belle tour de guet, jadis entourée de remparts dont il ne reste plus que des ruines, dresse sa masse imposante. Dans le "Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France", nous pouvons
lire que le mot "Garde" vient du germanique Wart" et signifie garde, tour de garde, forteresse.
Château et village en partie restaurés forment un belle ensemble médiéval. Ce fut le domaine des "Pariés" une très originale association de chevaliers et de damoiseaux, milice policière qui protégeait et guidait les voyageurs sur le GR®700 Voie Régordane ou Chemin de St Gilles.
Ce chemin devint au Moyen Age, après le partage de l'Empire carolingien qui place la Vallée du Rhône dans l'Empire germanique et fait du Chemin de Régordane l'itinéraire le plus oriental du Royaume. Ils étaient une trentaine à vivre sur La Garde Guérin, avec des statuts minutieux et précis, règlant la distribution des revenus et la succession des paréries. Ils dépendaient des Barrons (les Guérins) du Tournel.
Dans un texte écrit au XIIème siècle, en latin tardif, on peut lire: "castrum quod vocatur la Garda", la place forte que l'on appelle La Garde. On ne sait pas au juste quand fut ajouté au nom de La Garde celui de Guérin.On pense généralement que les seigneurs qui s'installérent à La Garde vers le XIIème siècle étaient des Guérin."Guérin" est un patronyme commun aux trois baronnies de Randon, d'Apcher et du Tournel. L'évêque Aldebert III du Tournel fit une expédition contre eux et assiègea leur repaire, de gendarmes ils étaient devenus voleurs et dévalisaient ceux qu'ils auraient dû protéger. Ils se soumirent et revinrent dans le droit chemin. Leur confrèrie dura jusqu'à la révolution française.
La construction du tronçon Mende > La Bastide Puylaurent génère beaucoup de problèmes. Après avoir décidé de percer un tunnel de 2124 m, sous la montagne du Goulet, on s'arrête au bout d'un tiers du parcours. On choisit l'actuel trajet par Allenc, Belvezet, Chasseradès avec une escalade de 1215 m près de Belvezet. Pour protéger cette voie de l'enneigement, il fallut installer de coûteuses barrières pare-neige, puis des galeries couvertes et c'est loin d'être une voie rapide !
L'autre ligne celle des Cévennes, qui relit Nîmes à Clermont-Ferrand par Alès et Langogne, est passablement accidentée et s'élève, entre Alès et La Bastide-Puylaurent, de 897m. en 66 km C'est une des 3 rampes les plus rudes d'Europe.
Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride et de nombreuses randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente et de randonnée.
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